Jivakka

"Ah enfin me voilà arrivée" dit-elle, dans un soupir d'épuisement, en apercevant le campement, avec ces tentes colorées, en contre bas d'une petite pente.

La jeune fille, vêtue d'une petite robe à volants de dentelle, tire avec grande peine une énorme malle depuis bientôt plus de quatre heures... Depuis qu'elle est descendue de la carriole censée la déposer au pied du campement... Une arnaque!!! Le chauffeur, fort charmant avec ses yeux gris anthracite, était pétrifié de peur à l'idée de s'approcher un peu plus près de ce lieu.

*Comment vais-je descendre cette pente? *

Jivakka met ses deux mains sur l'un des côtés de la malle, pousse cette dernière de toutes ces forces : la malle atterrit, sur le chemin boueux, à quelques centimètres d'une tente.

*Miracle! La malle a succombé et la tente n'est pas détruite... Je n'aurais pas d'ennemi dès le premier jour... oufff!!!*

Jivakka descend la pente à son tour, un jeu d'enfant sans son encombrant pactage! Son pied s'accroche dans une racine et elle fait une série de roulade pour terminer sur le petit chemin, le nez dans la boue...
Elle lève la tête avec un air dépité, et son regard s'éparpille sur la farandole de couleurs des habitations de fortune et du linge étendu. Une odeur délicieuse de petits plats mijotés se dégage et lui ouvre l'appétit. Puis soudain ces yeux s'arrêtent sur des plans de mélisse et autres plantes qui seront parfaites pour accompagner ses soupers. Elle se relève avec vivacité, récupère sa malle, traverse la route et commence à installer sa sobre tente juste en face de celle miraculeusement épargnée.

Au loin Jivakka peut apercevoir un personnage bien singulier puisqu'il s'agit d'une moitié d'homme, l'autre moitié étant clairement celle d'un canard. Il est en train de revenir du lac avec un seau d'eau dans chacune de ses mains plumée. Un petit vaudou aprivoisé l'accompagne comme son ombre.

Il croise Jivakka alors qu'il se rend à sa propre tente non loin de là.

"Tient je ne vous connais pas ? qu'est ce que vous faite dans le COIN COIN !"

Toujours fidèle à lui même Captain Couac matte ouvertement la nouvelle venue, étant amateur de la gente féminine un petit peu plus que la moyenne. Cela peut passer pour de la curiosité excessif cependant.

C'est en sortant de sa tente qu'Arotlan aperçoit la nouvelle arrivante. Il reconnait Couac non loin de elle pour la saluer et surement plus que cela connaissant le personnage.

*Il perd pas le nord celui là décidément...*

Il s'approche de la femme pour l’accueillir comme il se doit. Il donne un coup d'épaule discret à Couac lorsqu'il passe à côté de lui puis lui chuchote avant d'entamer les salutations à la nouvelle.

"Je t'ai à l’œil alors gaffe au dérapage..."Puis il entame les présentations.

"Bienvenue à toi nouvelle inconnue! je suis Arotlan un guerrier et fière défenseur de ce royaume! A qui avons nous l'honneur ?"

Jivakka, après plusieurs heures passées à fixer solidement sa tente au sol, sort de cette dernière pour prendre un peu l'air. Un doux vent commence à se lever et s'engouffre dans ses longs cheveux noirs. Elle lève les bras et commence à s'étirer lorsqu'elle aperçoit une silhouette qui se dirige vers elle.

Elle distingue un homme..... non un canard... elle reste quelques peu surprise par l'étrange personnage.

"Non, nous ne nous connaissons pas! J'ai piqué ma tente il y a tout juste quelques heures"

Elle lui répondit avec un sourire mesuré, elle avait bien remarqué les coups d'oeil explicites et insistants sur ses attributs féminins.

*Ahhh!!! ces garçons!!!*

Elle se redresse légèrement montrant ainsi un peu plus d'assurance. Elle ne se laissera pas impressionner, "Ah ça non!!!" se dit-elle intérieurement. Elle ne recommencera pas des erreurs. Elle n'est ici que pour un seul but.

A peine eut-elle le temps de se présenter, qu'un homme,à la fière allure, surgit et se fait connaître.

"Je me nomme Jivakka. Enchantée Arotlan."

Puis elle se tourne vers l'homme-canard: "Et vous, comment vous prénommez-vous?
Vous avez l'air de bien vous connaître tous les deux? Celà fait-il longtemps que vous avez intégrés ce campement?"

(HS : Bonjooour, je m'incruste brièvement !
N'oublie pas de mettre en italique toutes les parties de la narration dans tes messages de RP.  
Pense également à te choisir une signature qui apparaitra sous tes messages, pour ton nom de joueuse (par exemple Dove si ça te convient) Pour cela, tu vas dans la barre de menu verte, sous le gros logo Seck'Ratt du forum, et tu cliques sur Profil > Signature, et tu remplis le champ avec ton choix de pseudonyme personnel. Enfin tu fais "enregistrer" et ça devrait fonctionner. )

"je me prénomme Captain Couac, mais vous pouvez m'appelez Couac ou Captain c'est choix héhé ! pour te résumé je suis le plus Drôle de la bande mais aussi le plus puissant homme - canard au monde"

*Evidemment je suis le seul...*

"Si jamais tu veux connaître mon histoire n'hésite pas a venir dans ma tente un soir on pourra.... faire connaissance coincoin"

Captain regarde le regard d'Arotlan lourd de sens et se met a rire de façon bruyante

"Bon allez c'est pas le trou mais moi je dois reprendre mon entraînement".

En entendant les mots " sous ma tente... faire connaissance", les yeux de Jivakka s'arrondissent comme deux grosses billes.

*Sous la tente...certainement pas. Mais sur le terrain d'entraînement, j'ai hâte d'en connaître d'avantage sur cet étrange homme.*

Captain Couac s'éloigne. Jivakka demande quelques informations pratiques sur le fonctionnement du camp. La lumière du soleil faiblit progressivement pour laisser place à la lueur envoûtante de la lune. Jivakka et Arotlan échangent quelques politesses avant de rejoindre respectivement leur tente.

*Une journée passionnante s'annonce.*

Jivakka regagne sa tente avec sa robe, toute propre de ce matin, de nouveau toute tachée de boue.

*Deuxième bain de boue en quelques jours d’intervalle… humm je sens que je vais aimer cette contrée…*

Après ses emplettes, elle fit un détour aux marais pour y cueillir des brins de prêle. Ce ne fût pas une promenade de santé avec ce brouillard épais. Bien évidemment, elle glissa… et retomba… mais ses efforts furent très fructueux.

Sa besace est pleine à craquer. Elle la dépose sur sa petite table en bois pliante. Elle sort tous les brins de prêle, la rapière et la chemise qu’elle venait d’acquérir.

Elle retire sa robe, et défait son chignon laissant ainsi ses longs cheveux raides tombés sur sa poitrine couverte d’un étroit corset en dentelle. Elle enfile la chemise et fouille dans sa malle pour y trouver une tunique verte ornée de rubans couleur ocre ainsi qu’un corsaire.

Elle sort en sifflotant, et s’éloigne de quelques mètres pour recueillir des pousses de plantain. Puis elle retourne dans sa tente, d’humeur toujours aussi légère et insouciante, se mettre au travail pour confectionner ce baume.

Elle s’applique à piler minutieusement les plantes pour en extraire un jus, qu’elle mélange ensuite à une pâte blanchâtre, dont elle seule a le secret, et le tour est jouer : un baume apaisant. Elle déverse la crème dans un petit pot qu’elle enveloppe dans un joli papier de soie.

Elle s’empare de son sac et du paquet et direction la tente de Sa’rkhan…

Pour sa part, Sa'rkhan tournait en rond dans le campement, assez nerveux sans vouloir exactement l'admettre.
La dernière femme qu'il ait fréquenté et tenté de séduire assidument -et avec acharnement...- était.... heu... pas vraiment une femme en fait. Une créature très dangereuse des eaux troubles, au corps affriolant mais à l'âme de pieuvre plutôt... affamé.

Sa'rkhan ne lâchait pas prise, jusqu'à ce qu'il croise la jeune femme chez le marchand, et qu'il tombe instantanément sous son charme. A vrai dire il aurai rechigné à quoi que ce soit en temps normal, ayant une dent plutôt acérée concernant les humains qu'il déteste sans réelle raison particulière. Mais elle s'était montrée douce et poli, et surtout, très intéressée...
Et il faut bien l'avouer, l'humivre n'a franchement pas l'habitude qu'une humaine puisse le trouver séduisant, lui, le "bâtard".

Bref, il se décidait enfin à aller la voir pour l'inviter boire un verre après avoir pris un long bain agréable dans une source éloignée du campement, et se dirigeait donc vers sa tente, lorsqu'il la voit justement en sortir.
Pris au dépourvu, il panique alors aussitôt : ce n'est pas du tout ce qu'il avait prévu !!! Du coup, tout son discours appris par coeur pour l'inviter à boire un verre tombe à l'eau, et le jeune homme est bien obligé d'improviser.
Ce qui n'est pas son fort vu sa propension à sortir des méchancetés glaciales à tout va.

Il bafouille donc en se retrouvant nez à nez avec elle, rajustant nerveusement son col haut.

"Heu.... bonjour. Enfin re-bonjour plutôt. Et donc jeeeeee......."

Il pointe ce qu'elle tient dans ses mains fines du doigt.

"Qu'est-ce que c'est ?"
*Mon dieu ce qu'elle est belle..........*

La surprise se lit sur le visage de Jivakka lorsqu'elle se retrouve en face du bel homme-reptile en sortant de sa tente. Puis un joli sourie trahit sa joie de le revoir si vite.

"Re-bonjour!"

Elle se perd un bref instant dans ses pupilles d’un ocre doré captivant, puis elle reprend en lui tendant le petit pot qu’elle tenait dans sa main :

« C’est un baume apaisant pour votre entorse. Je viens juste de finir sa préparation, et je m’apprêtais justement à le déposer devant votre tente. »

Sa'rkhan qui est si sûr de lui d'habitude, perd complètement ses moyens devant la belle Jivakka. Une humaine... une humaine bon sang !! Et pourtant...

Soutenir son regard lorsqu'elle le détaille ainsi est une véritable épreuve. Et personne ne lui a jamais sourit avec autant de sincérité jusqu'à maintenant.
il prend le baume entre ses mains avec une certaine timidité.
"Ho.... merci beaucoup de.... d'avoir pris de votre précieux temps pour moi."

Il regarde le pot un moment comme s'il était complètement bloqué dans ses pensées, puis se décide enfin à regarder à nouveau la belle jeune femme.

"Est-ce qu'un tour dans les alentours du campement vous tenterait...? Nous serions plus... tranquille. Et puis les parages sont bien plus agréables à fréquenter que ce campement remplit d'abrutis !"

Le petit moment d'absence du jeune homme n'échappe pas à Jivakka. Elle profite de cet instant pour l'observer, détailler la forme de son visage, longiligne tout comme sa silhouette. Il dégage comme une sorte d'onde magnétique envoutante à la quelle Jivakka est des plus sensibles....

Quand il relève la tête, et la regarde droit dans les yeux, elle est complètement décontenancée par l'intensité de l'ocre dans ses pupilles. Ses paroles lui semblent comme une douce mélodie.

*Mais qu'est ce qui t'arrive??? Eh oh reprends-toi!!!*

"Euh... un tour dans les parages... euh... oui... je n'ai pas encore eu le temps de découvrir tout ce qui se trouve autour du campement et je n'ai pas non plus rencontré beaucoup d'abrutis, comme vous dîtes. N'êtes vous pas un peu sévère?" dit-elle avec un grand sourire dévoilant un brin de taquinerie. Puis elle enchaîne :

"Quel lieu voulez-vous me faire découvrir?"

Sa'rkhan l'aurait remise à sa place en temps normal, en rétorquant que si, cet endroit est plein d'abrutis finis ! Mais là... non, impossible. Cette femme le paralyse complètement, et il en oublie de se montrer hautain et méprisant.

Il rit même à sa taquinerie, lui offrant son bras pour qu'elle le tienne et qu'ils se mettent en route.

"Hahaha sans doute sans doute... Je ne me suis pas fait que des amis ici à vrai dire."
*En fait je n'en ai aucun à bien y réfléchir. A part un homme qui sent aussi mauvais que le cadavre d'un bouc cuit au soleil depuis des lustres, et une créature des marais qui ne cherche qu'à me bouffer....*

"... Que diriez vous d'aller nous promener à Noirpuy ? C'est un lac des plus charmants. Pas très accueillant à première vue mais.. on y sera tranquille pour discuter, et puis ça a un certain charme lorsque l'on sait regarder les choses attentivement."

(HS : j'ouvre un nouveau sujet là bas, je mise sur le fait que Jivakka va accepter d'y aller )

Jivakka n'est pas de nature très tactile, à vrai dire elle a plutôt tendance à fuir tous ces petits gestes tendres. Mais l'invitation de l'homme vouivre de prendre son bras est tellement délicate, qu'elle ne peut repousser ce geste. Son attirance s'accroît d'instants en instants passés auprès de lui. Elle passe sa main autour de son bras... la sensation de sa peau contre la sienne... un tourbillon d'émotions la saisit...

Essayant de poser sa voix pour qu'il ne perçoive rien de ses émotions, Jivakka lui répond:

"D'accord pour Noirpuy. La subtile description que vous venez de me faire me plait beaucoup. J'ai hâte de découvrir ce lieu."

Ils commencent à marcher sur le petit sentier, Jivakka se laissant guider par le jeune homme.

( HS : en fait comme mentionné dans ma précédente réponse, Sa'rkhan emmène Jivakka dans un autre endroit, à Noirpuy en l'occurrence. Du coup, c'est là bas que j'ai poursuivit la scène https://seckratt.forumactif.org/t158-une-promenade-romantique#3066
Les personnages changent physiquement d'endroit dans le forum dans ces cas là.)