Promenade matinale

(HS : Ahah qu'est ce que je l'aime mon personnage ! ^^)

Très gêné par le fait que le très avenant Vakor puisse être choqué par les propos du très sociable Sa'Rkhan, Dolatar lui frappe amicalement l'épaule :

"Hahaha mais qu'eeeest-ce que tu racontes mon ami, allons !!! Ce nouveau venu va croire que nous sommes un clan de sauvages, et que nous ne savons pas nous serrer les coudes !"

Alors que c'est bien connu que l'humivre est un parfait allié en quête quand il faut joindre ses forces et sa bonne humeur au reste du groupe ! Du moins pour Dolatar, parce que pour le reste du camp....

"Veux-tu qu'on t'aide àààà... euuuh... chercher des gros cailloux ?" Propose Dolatar plein de bonne volonté, quoique soudain un peu dérouté en analysant ce que le le colossale barbu faisait dans les parages.

Vakor observe les changement physique qui s'opèrent sur Sa'rkhan.

* Cette créature est surprenante. C'est une drole de transformation... *

Et la voix lourde de rage s'élève... Vakor se renfrogne aux mots de l'humivre.

* Saleté de cannibale !*

" Je ne mange pas d'humain, ni aucun de ses croisements (HS : homme canard, homme vouivre, etc.). Je sais que ça se pratique dans certaines tributs, mais certains actes sont inacceptables à mes yeux... "

Dolotar tente de désamorcer la situation. Vakor reste fermé malgré tout.

" Dolotar, merci pour votre aide. J'ai tout ce qu'il me faut. Je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps, vous et votre ami, par ma présence. "

* Peut-être qu'il est cannibale aussi celui-là ? *

"Ha non non non mais il ne mange pas d'humain non plus hein tu... tu ne manges pas d'humain non plus, l'ami ???"

Sa'Rkhan avait voulu s'acoquiner avec Emeric, qui sait ?! Dolatar doute soudain légèrement et regarde son ami avec un sourcil levé, suspendu à ses lèvres. Ignorant qu'on le soupçonne du même cannibalisme, il regarde Vakor d'un air profondément attristé :

"Hoooo, vraiment ? Bon... Eh bien bonne recherche alors !"

*J'espère que j'aurai l'occasion de le croiser en duel, voilà un adversaire que je n'aurai pas peur de percuter haha !*

(HS : hahahah il est trop fort Vakor XD)

Et encore, Vakor n'était pas là lors de cette fameuse quête contre la folle-dingue, durant laquelle Sa'rkhan avait récupérer les doigts humains dans des bocaux pour les grignoter pendant ses fringales.
Sa'rkhan hausse un sourcil. Pour lui, Captain Couac est un canard, rien de plus. Et quand bien même....

"Navré de heurter votre sensibilité".
Assene-t-il  d'un ton sarcastique, encore, avant de demander avec nonchalance :
"Une vouivre se nourrit presque exclusivement de chair humaine... Merci de ne pas insulter ma défunte mère par vos propos déplacés. "

Il regarde ensuite Dolatar à sa question assez inquiète, et se contente d'affiner son regard particulier, sans répondre.
*Humain ou pas, ça reste de la viande à la base. On est juste carnivore, donc.*

Il regarde Dolatar quand celui-ci propose de l'aide à son compatriote barbu, faisant la grimace.
"Mais oui, il se débrouille très bien tout seul voyons. Allez, au revoir ou à jamais !"

Il fait un vague geste de la main à Vakor et commence déjà à s'éloigner.

Ecoeuré par les propos de Sa'Rkhan, Vakor ne prend pas la peine de répondre au signe de la main de ce dernier, ni à saluer les deux compères. Taciturne, il reprend le chemin du retour, vers le quartier résidentiel.

* Dire que je les trouvais plutôt sympathique ces deux là... Ne jamais se fier aux apparences... *

Dolatar est tout dépité de voir déjà s'en aller le colosse. Il le sent morose tout d'un coup et ignorant qu'il le croit également cannibale, pince les lèvres pour faire la leçon à Sa'Rkhan :

"Y faut pas dire aux gens que tu vas les bouffer, l'ami ! C'est une TRES mauvaise technique pour faire connaissance ! Crois-moi..." Il soupire et le suit, alors qu'il s'éloigne.

( HS : je suis morte de rire XD)

Sa'rkhan regarde son ami en se mettant en route à sa suite, faisant une grimace peu engageant.

"C'est lui qui a commencé en insultant ma mère !"

Sa'rkhan n'est JAMAIS coupable de la mauvaise humeur des autres.
Il reste silencieux un instant, puis regarde Dolatar, ennuyé -ce qui est très rare chez lui.

"Dolatar Manon.... je t'ai un tout petit peu mentit tout à l'heure, à propos de ma haine des humains."

"Mais non je suis sûr que ses mots ont dépassés ses pensées......"

Dolatar le suit mollement, tout dépité d'avoir raté une occasion de discuter avec ce nouveau venu. Il espère sincèrement le recroiser dans le camp !
Cependant il retrouve un sourire tout guilleret quand Sa'Rkhan lui annonce qu'il lui a menti, visiblement pas spécialement outré pour l'instant :

"HA ! Je savais bien que tu nous haïssais pas tant que ça !"

(HS : Dolatar, t'es vraiment trop adorable, quel dommage que tu pues XD )


Sa'rkhan lève les yeux au ciel d'un air contrarié, les roulant ensuite de côté. "Hem.... Si en fait, mais c'est plutôt sur la cause, que je me suis pris à te mentir, par crainte de ton jugement."

L'humivre accompagne son ami à son rythme, croisant plus ou moins ses bras trop longs sur son torse élancé. Il démarre alors le vrai récit de son passé, et plus particulièrement celui de sa mère...
gardant en tête que son mensonge n'était pas bien gros de toute façon : la nuance sur la vérité étant très très légère. A ses yeux en tout cas.

Un jeune homme d'à peine 17 ou 18 ans traverse les herbes hautes et sèches d'un pas sûr, les tranchant à l'aide de son épée pour se frayer facilement un chemin parmi elles. C'est qu'elles font plusieurs mètres de haut, le dépassant largement et lui permettant au passage de se fondre dans la nature sans se faire trop facilement repérer.
Pour le moment il n'a rien à craindre, tout ce qu'il croise sont quelques couleuvres, quelques sauterelles, et parfois, quelques vipères. Rien de bien affolant lorsque l'on s'apprête à pénétrer sur la terre des Marais Maudits... Il aura bien plus à faire avec les crapauds démoniaques et autres créatures aquatiques mangeuses d'homme.

A ce propos, son pas ralentit et il ne prend plus la peine de déblayer le passage à présent. Ses pieds bottés s'enfoncent de plus en plus profondément dans la boue, la brume est de plus en plus épaisse : il approche de l'antre de la Bête...

Les gens du village le savent, il ne faut surtout pas s'approcher de ce marais en particulier. Nombreux sont les hommes qui y ont disparu. On dit qu'ils ont été dévorés vivants par la Vouivre qui vit en ces lieux. Pourtant, cela n'empêche pas les plus téméraires -ou les plus fous- à s'aventurer par ici, parce que le trésor de la Vouivre -bien que légendaire- en fait rêver plus d'un. Ou bien la quête de gloire aussi, plus simplement, pour celui qui arrivera à tuer le monstre et à ramener sa tête au village.

Erik souffle discrètement. Il fait de plus en plus moite. Il a chaud, ses vêtements collent à sa peau, et il ne sait pas si c'est la brume épaisse qui lui fait cet effet, sa marche rapide, ou bien la peur... Mais déterminé, il continue d'avancer, de plus en plus silencieusement pour ne surtout pas se faire repérer trop vite par le monstre. Ça serait le meilleur moyen de se faire dévorer sans avoir eu le temps de quoi que ce soit !
Le jeune homme est à présent près de la mare sombre. Quelques clapotis dans l'eau laissent imaginer les créatures bizarres qui y vivent et y chassent. Quelques croassements de grenouilles aussi... ou le bruissement discret des ailes d'une libellule aussi vorace qu'un alligator.
Et Elle, la voilà... Somptueuse, impressionnante avec sa queue de serpent gigantesque et ses dents de carnivore acérées. Et cette peau bleutée délicate et brillante comme la peau d'un aquatique tout juste sorti de l'eau... Et ses seins lourds et ronds, défiants le ciel avec assurance, et....

Erik prend une inspiration discrète. Elle ne l'a pas entendu encore... ou alors elle fait mine de ne pas l'avoir remarqué, difficile à dire ! En tout cas il s'approche, et s'approche encore, du rocher noir où elle se prélasse à l'abri du soleil masqué par d'épais nuages d'orage.
Sa respiration est fébrile, mais il s'efforce de faire le moins de bruit possible, levant progressivement sa lame haut au dessus de sa tête, pour pouvoir frapper le monstre en cas de besoin....

La Vouivre a très bien sentit le tout jeune humain qui s'approche d'elle. Ça fait un moment qu’elle le surveille d'ailleurs, en faisant mine de rien pour le laisser croire qu'il a l'avantage. Elle adore ça, leur laisser croire....
Et puis tout à coup, d'un geste assuré de prédateur redoutable, elle se dresse soudain de toute sa hauteur en prenant appui sur sa queue de serpent, levant les bras au dessus de sa tête et sifflant de sa langue de serpent.

"SHHHHHHHHHHHHHHHH !!!"

Erik pousse un cri de terreur puérile et déchirant en lâchant soudain son épée, portant ses deux mains à son torse pour les agripper inutilement à ses fringues en lin. Les animaux s'enfuient de toutes parts, terrifiés par ce hurlement de peur tonitruant.
La Vouivre éclate alors d'un rire clair, s’approchant du jeune homme en ondulant.

"hahahah tu es adorable, petit humain !
- Putaiiiin t'es con !!!! J'ai eu la peur de ma vie !!!"

Erik a l'impression que son coeur est à l'intérieur de sa bouche et bat à tout rompre dans ses oreilles. Il ramasse son épée, les mains tremblantes, pour la ranger dans son étui.

" Tu le sais pourtant, que je te devance à chaque fois !, rétorque la Vouivre, les yeux mouillés de larmes.
- ouais mais cette fois j'avais été super silencieux, tu m'énerves...."

La Vouivre rit encore et vient l'enlacer avec tendresse, se collant à son corps jeune avec délectation, sans se soucier du fait qu’elle trempe joyeusement ses vêtements au passage. Le jeune homme enroule ses bras autour de la taille de la séduisante créature et l'embrasse avec envie, se remettant progressivement de sa trouille monumentale.

" Mon coeur, me refais plus jamais ça où je vais finir par avoir un arrêt cardiaque.
- Oui mon amour...
- Promets ! Sinon je t'offre pas les souris que j'ai attrapé pour toi...
- Je promets, mon ange... fais moi l'amour <3"

Sa'hkan jette un regard en coin à Dolatar. Il n'a AUCUNE raison de haïr les humains, si ce n'est qu'il DÉTESTE l'idée que ses parents aient été un couple aussi... mielleux et dégoulinant de guimauve. Il DÉTESTE l'idée que sa mère ait pu être aussi éperdument amoureuse d'un humain...
Il lui explique cependant -non sans détour- que son père était simplement mort lors d'une attaque au village, et que sa mère l'avait mangé par... amour, pour ne faire qu'un avec lui, pour toujours.

"Une histoire banale en somme" affirme Sa'rkhan, après un petit reniflement.

Non vraiment, s'il déteste les humains, c'est purement et simplement parce qu'il n'a jamais réussit à s'intégrer... c'est tout. Il n'a aucune espèce d'excuse. Sa mère est morte de façon parfaitement naturelle quoi qu'il en dise. Aucun humain n'a jamais réussit à la tuer, et elle a élevé son fils de façon tout à fait normale, sans même chercher à le lever contre les humains... Non, rien. Sa'rkhan est devenu un emmerdeur, tout seul, comme un grand.
Et son père était juste un gamin un peu plus téméraire que les autres, un paysan tout aussi banal que le reste de son histoire.