Vakor

Vakor avance d'un pas lourd et lent quand le campement apparait sous ses yeux. Tout d'abord décidé à passer son chemin, quelques rires lointains et une bonne odeur de viandes grillée le dissuade.

* Après ces kilomètre parcourus, quelques jours à l'abri et une bonne ripaille ne me feront pas de mal. *

Une créature bizarre lui indique la direction à suivre et en quelques secondes il se retrouve dans le quartier résidentiel. Un mélange hétéroclite de couleurs et de constructions, en toile pour la plupart, plus ou moins hasardeuses.

Il parcourt quelques ruelles boueuses.
Il peste dans sa barbe lorsqu'il arrache un fil à linge en passant.

* Quelle idée de tirer des fils si bas... *

Il doit maintenant dépêtrer des vêtements accroché dans son armure. Ceci fait, il se déleste des chiffons en les jette au sol et les piétine en continuant sa route.

Il scrute les toiles qui s'étendent ça et là, puis aperçoit un mur en ruine près d'un grand arbre. En quelques pas, il y est.
Il pose son baluchon au sol et le déplit. Il accroche la toile crasseuse dans quelques failles du mur et la laisse retomber au sol.

* Plus que quelques grosses pierres pour consolider le tout et j'aurai un abris digne de ce nom. *

La jeune et ronde rouquine Opaline ne perd jamais une occasion de trouver des excuses pour ne pas partir en quête. Cela fait des semaines que la jeune femme est là mais... Pas moyen de se motiver à faire ce pour quoi elle est venue ici à la base ! Au lieu de ça, elle erre dans le campement à la recherche de nouvelles têtes avec qui faire connaissance.
Et justement...

Voilà qu'un guerrier des plus impressionnants arrivent au camp ! Et comme toujours, Opaline est si peu timide et si peu inquiète de ce qui pourrait lui arriver, qu'elle se précipite vers le nouveau venu, tout sourire.


"Bonjour ! Je m'appelle Opaline, et vous c'est comment...?"

*Waaaaaah il est grand !! Et il a l'air fort......*

Vakor, étonné, se tourne vers la jeune femme qui se tient devant lui. Il n'a pas l'habitude qu'on lui parle, surtout la gente féminine qui a conscience qu'il vaut mieux le fuir.
Il la dévisage. Face à sa masse imposante, Opaline parait frêle. Son sourire ne disparait pas malgré le silence imposé par le guerrier.

* Espèce d'inconsciente. Je t'écrabouillerai en quelques secondes. *

"Vakor"

Le ton est froid et sec comme son nom. Son visage est impassible. Aucune chaleur ne semble habiter cet homme.
Vakor se remet à chercher ses pierres en grommelant.

Opaline est toujours là.

" Vous attendez quoi ? Que je vous file mes fripes à rapiécer ? "

Opaline n'a pas la trouille. Du tout.
Au contraire, la voix froide et implacable de Vakor la fait frissonner de plaisir, et elle en glousse comme une midinette.
Elle adoooore les montagnes de ce genre...
De ce fait, elle reste à le regarder faire, les mains croisées dans le dos et le sourire conquit, répondant aussitôt à sa question pourtant plus rhétorique qu'autre chose.

"Ho, si vous en aviez à rapiécer je le ferais sans hésitation, Vakor !"
*huhuhu même son nom est classe.... il a une de ces allures !!*

Le fait est que la jeune femme n'est clairement pas facilement impressionnable... et une incorrigible curieuse.

"Vous venez faire quoi ici..? Vous entrainer ? Vous avez l'air de pas trop être du genre à en avoir besoin hahaah !"

Berthilde sort en grommelant de sa tente avec tout un tas de légumes dans les bras et commence à préparer son déjeuner. Elle lève le nez pendant qu'elle épluche une pomme de terre, il n'y a pas beaucoup de passage, les quartiers ne sont pas très animés à cette heure ci.

En tournant la tête elle remarque la petite rouquine aguicheuse de la taverne, elle à l'air de papoter mais une tente cache son interlocuteur. La vieille dame se penche en avant pour voir avec qui elle discute.

Elle manque de tomber de son siège quand elle voit la montagne qui se dresse devant la jeune femme.

* Ouah ! elle s'est pas attaquée à un petit morceau la p'tiote. *

La curiosité de la vieille dame est trop forte, il faut qu'elle sache de quoi ils parlent. Elle regarde autour d'elle, personne. Elle se lève et contourne deux ou trois tentes pour se retrouver à quelques mètres derrière l'immense guerrier.  Berthilde commence à écouter leur conversation quand soudain elle voit un tissu accroché dans le dos du molosse.

* Mais... Mais .... *

" MAIS C'EST MA GAINE !! "

Elle sort en furie de sa planque et l'arrache du dos de Vakor.

La vielle dame pousse Opaline et agite sa gaine déchirée sous les yeux du guerrier en beuglant.

" MAIS MEERDE quoi ! Personne fait attention aux affaires des autres ici ?!! T'as de la chance d'être immense mon gars! sinon je t'aurai bien mis un coup de poing dans la face !! grmgmrmm.... merde quoi....grmrmr... font jamais gaffe...."

Opaline dérange Vakor avec toutes ses questions. Il a juste envie d'installer sa tente et partir à l'exploration du camp. Surtout pas de réfléchir à pourquoi il est venu ici. A vrai dire il n'en sait rien lui même. Il a déjà entendu des rumeurs intrigantes sur ce camp...
Malgré ses silences, Opaline est tenace et sourit toujours. Il finit par craquer et plonge son regard froid dans le sien.

" Gamine, c'est pas la taille qui compte, c'est la manière dont on s'en sert ! "

Un silence. Leurs regards restent accrochés.

" Et il me reste encore des choses à apprendre au corps à corps. "

Vakor a trop parlé. C'est désagréable de se faire tirer les vers du nez comme ça.
Il se retourne, hausse les épaules. Puis, ramasse quelques guenilles déchirées et malodorantes et les jette à Opaline.

" Mes frusques à rapiécer ! Je vous préviens, j'ai plus un sou. "

* En l'état, c'est juste bon à faire du chiffon *

Des hurlements interrompent la scène. Vakor, consterné, regarde une petite vieille s'agiter comme un roquet en le menaçant.

* Les bonne-femmes ici sont vraiment inconscientes. *

Dès qu'elle commence à bougonner. Il tente de calmer le jeu.

" Vous énervez pas comme ça mamie, c'est dangereux à votre âge. "

* Ces vieux, ça oublie vraiment ses affaires n'importe où *

(HS : Loool)

(HS : je suis écroulée de rire XD )

Opaline ouvre de grands yeux vert émeraudes aux mises en garde de Vakor. Mais malheureusement pour ce dernier, quelles qu'aient été les réels sous-entendus de ses paroles, la gentille nymphomane y voit des allusions on ne peut plus graveleuses......

"Ha ça oui, c'est la manière de s'en servir qui compte, c'est sûr........."

Et tout de suite, elle songe qu'il doit être doué alors, pour dire ça. Quoi que bon, si on suit le raisonnement de la jeune femme, le "corps à corps" en question a donc besoin d’entrainement. Ce qu'elle serait raaaaavie de lui offrir.
Après tut elle a dépuceler Maëlik, elle n'est plus à un puceau près !

La rouquine en plein dans ses pensées très érotiques, se retrouve avec les vêtements peu frais de Vakor sur le visage, et les prend dans ses bras en les regardant avec perplexité.

"Heu....... non mais en vrai.... je suis pas douée en couture hahaha......"

La vieille Berthilde arrive alors en renfort, hurlante avec son caractère habituel. Et Opaline la voit arriver avec bonheur, se précipitant vers la vielle dame qu'emlel admire tant.
"Berthilde !!! Vous avez vu ?? il a l'air sacrément fort lui !! Et il dit que c'est pas la taille qui compte mais la manière de s'en servir huhuhu......."

(HS: merci Didie pour l'idée ;p )

Berthilde continue de s'agiter sans trop écouter ce qui se passe autour d'elle, quand tout à coup les informations lui arrivent au cerveau. Elle stop net son discours de vieille aigrie et tourne la tête de Vakor à Opaline.

" ... Mamie ? ... La taille qui compte ? ... "

La seule partie de son visage que l'on peut voir bouger est le nerf qui tressaute en bas de son œil gauche. Elle reste quelques seconde ainsi, et finit par balancer son bras en l'air et faire demi-tour.

"Rah ! J'abandonne ! "

Et Berthilde repart, sa gaine en main, ramasse en chemin les vêtements écrasés par le molosse et agite de nouveaux les bras en beuglant.

De retour à sa tente, la vieille dame se décale tout de même un peu pour pouvoir continuer à observer la scène de loin.

Vakor commence à ne plus rien comprendre, entre Berthilde, qui est repartie en bougonnant et Opaline qui finalement se ravise et plaisante de ses paroles.

" Rendez-moi ça alors. " dit-il sèchement tandis qu'il reprend ses fripes des mains de la jeune femme.

Après un silence, Opaline est toujours là et semble attendre quelque chose... Qu'il lui parle peut être... Mais non, il n'a pas envie.
Mais la jeune femme semble avoir tout son temps et ne se départit pas de son sourire. Il soupire.

" Et vous ? Vous êtes ici depuis longtemps ? "

Opaline regarde Berthilde s'en aller comme elle est venue, sa gaine à la main, l'air très déçu. Dommage, elle n'arrive pas à l'intéresser assez pour qu'elles puissent devenir amie toutes les deux, et se serrer les coudes en tant que rares femmes du campement.
Du moins c'est ce qu'elle croit, ne se doutant pas que la vieille commère va se planquer un peu plus loin pour continuer à les observer.

Opaline sursaute quand Vakor récupère ses vêtements, mais elle n'est toujours pas inquiétée par la stature impressionnante du guerrier. Il n'est pas bavard mais c'est pas grave, elle le sera pour deux.
Elle lui répond avec un large sourire.

"Un petit moment oui, j'aime bien rencontrer les nouveaux arrivants."
*surtout les grands hommes forts <3*

"Dites, vous avez quel âge....?"

Réveillé par des cris Arotlan se lève brusquement pour aller voir ce qui se trame dehors. Une fois sortit de sa tente il se retrouve face à face à une montagne de muscle. Arotlan sait qu'il n'a pas à jalouser quand il s'agit de muscle car lui aussi est plutôt bien bâti. Mais cet homme peut vite devenir un rival. Du moins en matière de force pure.

Il découvre cachée derrière le nouveau et grand guerrier la petite Opaline qui doit être à l'origine de ces cris. Loin de se douter que les cris venait en faite de Berthilde et que cette dernière est rentrée dans sa tente pour les épiés. Il décide lui de s'approcher du groupe pour comprendre les raisons de ce remue ménage.

"Un problème ? Opaline j'ai entendu des cris ? Est ce que cet homme pose des problèmes ?"

" 40 ans "

En réalité, Vakor n'a aucune idée de son âge. Personne n'a jamais compté les jours qui s'écoulait pour lui. Si bien qu'il pourrait avoir autant 35 ans que 45 ans. Avare de mot, il ne souhaite pas s'en ouvrir pour écourter la discussion d'Opaline.

C'est alors qu'un autre homme arrive. Plutôt musculeux et sûr de lui.

* Mais c'est pas vrai. Il vont arrêter de s'inviter tous ici ? Si ça continue, je vais déménager dans un coin plus tranquille. *

Suite aux mots d'Arotlan, Vakor lache un gros soupir bruyant et entreprend de ranger ses affaires sans prendre la peine de répondre.

* Ils n'ont qu'à discuter entre eux ! *

Opaline ne peut s'empêcher de glousser lorsque Vakor lui donne son âge estimé. Ca va... il est moins vieux que Dolatar, il sera peut-être moins frileux à s'accoquiner avec une petite jeunette d'une vingtaine d'années.
Mais son plan drague bancal est mis à mal alors que le séduisant Arotlan fait soudain irruption.
Cependant touchée par son inquiétude, elle lui sourit sincèrement en secouant la tête.

"Non non au contraire ! C'est gentil Arotlan, mais... on discutait juste. C'est Berthilde qui a crié tout à l'heure."

Elle se met à rire à ce souvenir, puis regarde Vakor, avant de tordre u peu la bouche et de reprendre à l'attention d'Arotlan.

"Je crois qu'on devrait le laisser s'installer tranquillement."

Berthilde se penche un peu plus en avant quand elle aperçoit Arotlan se joindre à la fête.

* Ah, voila qui devient intéressant !*

Mais c'est avec une grande déception qu'elle voit Vakor leur tourner le dos et vaquer à ses occupations. La vieille dame fait la moue et rentre dans sa tente pour déguster son repas.

* Bon bah ma vieille c'est pas aujourd'hui que t'aura des trucs à te mettre sous la dent.*

C'est donc avec très grand plaisir qu'Opaline aide comme elle peut l'imposant Vakor à retourner à sa tente, essayant de ne pas trop zigzaguer ni s'écrouler sur la tente d'un voisin au passage.
Pas évident vu le poids du colosse, et les maigres forces de la rouquine...

En tout cas, visiblement, l'homme est tout à fait aux goûts d'Opaline ! Il faut dire qu'elle a toujours eu un énoooorme faible pour les hommes plus âgés qu'elle, et surtout, très imposant.
Oh pas forcément en muscls parfaits ! Non, plutôt en carrure, en largeur, en hauteur. Pour preuve, même ce brave Dolatar ne la laisse pas indifférente, bien qu'elle n'envisagerait jamais de se glisser dans son lit sans qu'il ne se soit complètement décrassé.

Et puis de toute manière, le vieux mage refuse alors bon...
Vakor, lui, l'air nettement plus disposé ! C'est peut-être à cause de l'alcool, mais Opaline veut en avoir le coeur net !
Elle entre dans la tente de Vakor et l'aide à s'allonger sur sa couche.

"Ouh la vache, ce que vous êtes lourd !! Ca va...? vous avez pas envie de... de vomir, au moins...?"

" Non çaaa vaaaa. "

Vakor a la voix pateuse et semble bien pâle. Sa tête résonne un peu.

Et Opaline est près de lui. Il ne sait plus s'il rêve ou si tout cela est réelle... A vrai dire cela ne lui importe plus.

Il se relève difficilement sur sa couche, s'assoit pour mieux avoir la rouquine à portée de main. Il lui attrape les bras et l'assoit près de lui. Une main dans son dos, il lâche le bras le plus proche, pose sa main libre dans ses cheveux et approche son visage du sien pour l'embrasser. Il ne laisse à Opaline que très peu de chance de protester ou de s'échapper.

(HS : Ouais bonne idée, parce que j'ai pas trop de temps en ce moment, mais une prochaine fois si l'aventure se réitère ! )

Le soleil brille au dehors et les oiseaux chantent. Vakor grommèle dans son sommeil et est parcouru de spasmes. Un sursaut plus violent que les autres le réveille. Un peu embrumé, il ne se rappelle plus très bien de ce qui s'est passé. Il a mal à la tête, il ne se sent pas bien. Il se lèverait bien boire un grand verre d'eau. Quand soudain... il réalise q'une intruse partage son lit.
Tout à fait réveillé, il regarde ébahi Opaline qui sommeille tranquillement à ses côtés. Il creuse dans sa mémoire et quelques bribes de la soirée lui reviennent en tête. Entre l'alcool et le corps de la jeune femme, il se sent totalement désemparé...

* Vakor arrête de boire mon vieux, voilà que tu viens de fourrer une gamine dans tes draps... *

Un peu honteux, il ne sait pas quoi faire. Il n'a pas l'habitude de femmes si jeune. Tandis que la culpabilité l'envahi, des bribes lui reviennent. Elle était quand même bien expérimentée la jeunette ! Et voilà que du coup il remettrait bien le couvert...

Opaline bouge dans le lit et semble se réveiller. Vakor se ravise, complètement effrayé.

* Elle devait avoir trop bu elle aussi. Elle va s'enfuir en courant quand elle va se rendre compte... *

Il feint donc le sommeil pour éviter ce moment gênant.

(HS : ça me va aussi )


Opaline a passé une nuit de rêve, forcément. Vakor est à 200% son genre d'homme... plus âgé, très imposant, bourru... tout ce qu'elle aime !! Bon il était un peu... ailleurs, à cause de l'alcool. Mais elle en a bien profité, partageant avec grande joie son expérience acquise au fil des années. Ha ça... Si sur le terrain elle ne se débrouille pas très bien, au lit c'est une autre histoire !
Pas étonnant que la jeune femme ait quitté sa ville et sa famille bourgeoise : une fille de son âge est sensée être vierge. Ou au moins mariée avant de s'amuser comme elle le fait, et uniquement avec son époux ! Sauf que ce genre de vie là.. Opaline n'en voulait pas.

Non, le genre de vie qu'elle voulait, c'est celle là !! Passer de lit en lit, dans les bras de valeureux guerriers....

Opaline sent inconsciemment que Vakor se réveille, et elle sort des limbes à son tour, complètement pelotonnée contre son homme d'un soir. Elle ouvre les yeux péniblement, soupire un peu, puis s'étire pour se réveiller un peu plus et avoir mieux conscience d'où elle se trouve.Et évidement, elle, elle se souvient très bien de la veille....

Elle sourit largement en voyant cet imposant viking à ses côtés.

*Qu'il est beau.....*

Elle voudrait en profiter encore !! Mais bon, il a l'air de dormir profondément, vaut mieux qu'elle le laisse se reposer !
Toujours toute nue, elle se colle contre son flanc, passe une jambe par dessus les siennes, et enlace son ventre musclé pour se serrer encore plus contre lui.
Elle embrasse son épaule, et le regarde d'un air ravi.

Vakor apprécie l'étreinte autant qu'il est surpris. Il sent le contact du corps d'Opaline sur le sien et profite quelques minutes de ce câlin. Il hésite à montrer des signes de réveil et à aller plus loin.
Quand soudain, un remord l'assaille. C'est une gamine ! Et ça ne mène à rien cette histoire. Il ne manquerait plus qu'elle tombe enceinte par dessus le marché ! Hors de question !!!
Ces perspectives lui coupe toute envie. Sans transition, il passe de sa simulation de sommeil à un réveil brutal : il se lève d'un coup et se dégage des bras de la rouquine. Sans prendre la peine de chercher à cacher sa nudité, il s'éloigne du lit à la recherche des vêtements de la jeune femme. Il entreprend de les ramasser et les lui jette.

" Qu'est-ce que tu fais là ? "

Opaline ne le retient pas lorsqu'il se lève aussi brusquement, mais elle en sursaute très nettement.
Elle se redresse sur sa couche du coup, assise en amazone, et sursaute à nouveau lorsqu'il lui balance ses affaires au visage, le regardant avec de grands yeux perdus.

Elle rassemble machinalement ses habits contre elle, mais beaucoup trop abasourdit pour le rhabiller tout de suite, elle demande avec hésitation :

"Tu.... tu avais beaucoup but hier et... je t'ai raccompagné à ta tente pour être sûre que tu y parviennes et..... voilà..... "

Elle se mordille la lèvre et baisse les yeux.

"Tu regrettes ou tu ne te souviens de rien ? ou... les deux peut-être ?"

Vakor est renfermé et perplexe. Opaline ne s'est toujours pas enfuie. Pire même, elle l’assomme avec ses questions auxquelles il ne sait pas quoi répondre.
Bien sûr qu'il se souvient... Un peu... Et ce qu'il regrette c'est les risques inutiles qu'il vient de prendre : un marmot, la différence d'âge... S'il y a le moindre souci, ça va encore lui retomber sur le dos.
Il se tourne et regarde alors Opaline. Elle a le regard baissé, elle a l'air embarrassé. Il la détaille un court instant. Elle est nue, elle aussi, et tient ses vêtements contre elle, laissant apparaitre ça et là des morceaux de peau lisses et pleins, très attirants...
Elle a passé la nuit avec lui, de son plein gré, sans qu’il n'ait rien à payer ! Il n'a pas le droit de la faire souffrir pour compenser sa stupidité. Il n'avait qu'à pas boire autant s'il voulait pouvoir encore lui résister. On en l'y reprendra plus à se laisser aller...

" Non, non "

Après avoir tourné en rond dans sa tente, il retourne s'assoir près d'Opaline, sur son lit, le plus loin possible d'elle, luttant pour résister à l'envie de serrer son corps dans ses bras.

* Garde la tête froide, pense à tout ce que tu risques *

" Hum... Je ne pensais pas que tu resterai. Je ne sais pas ce qu'il est coutume de faire après une nuit pareil. "

Opaline suit Vakor des yeux, tout du long.
C'est la première fois de sa vie qu’elle affronte une telle réaction au réveil.... D'habitude, les hommes sont très -très- loin de se soucier de quoi que ce soit une fois qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient. Ils sont les premiers à jeter leur partenaire ensuite, quoi qu’elle en pense.

Là, Opaline a l'impression que les rôles s'inversent totalement, et la sensation est très étrange... Une prise de conscience assez violente s'opère en elle en fait, et elle réalise un peu tard qu'il n'est vraiment pas malin d'abuser d'une personne ivre pour obtenir ce qu’elle veut.

Confuse, vraiment désolée, elle regarde l'imposant Vakor par en dessous, gardant ses vêtements contre elle sans oser bouger un muscle.

"Je n'attends rien de spécial tu sais... on... on a juste passé un bon moment entre adultes consentant, c'est tout."
Elle baisse machinalement les yeux sur ses jambes quasiment entièrement dénudée, puis regarde à nouveau Vakor.
"Je suis sincèrement désolée, j'aurai pas du profiter de ton état. Je ne t'ennuierai plus, promis."

Elle se lève maladroitement alors, sans spécialement se montrer pudique, très à l'aise avec son corps. Elle cherche à se rhabiller rapidement pour pouvoir le laisser tranquille.

Vakor n'a pas envie de répondre. Il est contrarié, irrité. Il se sent complètement dépassé par la situation et ne sait pas quoi répondre à Opaline. Il est partagé par l'envie de la serrer dans ses bras ou de la mettre dehors. Pour se donner une contenance, il entreprend donc de s'habiller également, tournant le dos à sa compagne.
Une fois ses vêtements remis, une partie de sa gêne se lève. Moins d’ambiguïté, moins de risques...

Il a la tête en vrac et se sent fatigué. Une infusion d'Hymt, une herbe de chez lui réputée pour lutter contre la gueule de bois le remettra d'aplomb. Il s'affaire à faire bouillir un peu d'eau. Puis jette un regard à Opaline, toujours là et maintenant habillée à son tour.
L'action et retrouver la guerrière habillée le rassérène. En son fort intérieur, il admet que l'attention d'Opaline à son égard, l'avoir raccompagné alors qu'il était ivre et lui avoir tenu compagnie toute la nuit, a été agréable. Il retrouve donc un semblant de bonnes manières, même s'il continue à garder ses distances.

" Tu as faim ? Tu veux manger ou boire quelque chose ? "